Vous avez décidé de lancer votre propre activité et recherchez un financement pour monter votre projet d’entreprise ? Si les banques peuvent parfois financer un freelance qui souhaite créer une société, ces dernières se montrent de plus en plus frileuses lorsqu’il s’agit d’investir de l’argent dans une nouvelle entreprise.
Le créateur d’entreprise qui souhaite créer une personne morale et qui ne peut effectuer ni d’apports en numéraire, ni d’apports en nature, doit donc monter un dossier de création d entreprise très solide qui permettra de convaincre l’établissement de crédit. Le statut de l entreprise, en droit des sociétés, nécessite d’effectuer un apport pour être associé. Cependant, le futur chef d’entreprise peut librement solliciter une avance bancaire auprès d’un établissement de crédit, qu’il récupèrera au moment de la dissolution de la forme juridique.
Réaliser les premières études permet de prouver la rentabilité de son projet
Dès lors que vous sollicitez un prêt bancaire auprès d’un établissement financier, il sera nécessaire de démontrer à ce dernier que votre projet est rentable et mérite toute son attention. L’entrepreneur devra donc réaliser soigneusement une étude de marché ainsi qu’un business plan qui mettra en avant tous les avantages du projet.
La réalisation d’un bilan prévisionnel ainsi qu’une simulation des charges sociales et de l’impôt sur les sociétés permettra de prouver à votre banque que vous avez prévu tous les frais afférents à votre activité et que ce dernier ferait donc un bon pari en vous accordant sa confiance.
Tester son activité au moyen d’une autre structure juridique
Si vous êtes freelance et que vous lancez votre propre activité, il pourrait être légitime pour votre banquier de se méfier de votre capacité à gérer une entreprise. Aussi, démarrer son activité sous une autre forme peut permettre de se faire une première expérience du métier, de trouver ses premiers clients, et constituera surtout un appui solide lors de la présentation de votre dossier de financement. Le statut d’auto entrepreneur ou l’EIRL (entrepreneur individuel à responsabilité limitée) sont deux options qui permettent au jeune chef d’entreprise de créer sa boite en toute sécurité et par le biais de démarches simplifiées. Au bout de quelques mois, si l’activité se développe et nécessite une forme sociale plus élaborée, il sera possible de passer en société et de solliciter un prêt pour ouvrir une SASU, dont le statut fiscal et social sera plus avantageux. Il en est de même pour conclure un bail commercial au nom de la société.
La banque est un partenaire incontournable pour une sasu
Si ce type de société est connu, c’est parce qu’il n’y a pas de capital minimum en SASU. Ainsi, un simple euro suffit à démarrer votre activité et vous donne droit au titre d’associé unique d’une personne morale qui bénéficie d’une immatriculation au registre du commerce (laquelle est réalisée par le greffe du tribunal de commerce), et dont la création est publiée dans un journal d annonces légales. Le Centre de formalités des entreprises (Cfe) peut donner de nombreuses indications sur la responsabilité limitée qui découle du statut sasu, et notamment la protection des biens personnels de l’associé.
Pour autant, il n’est pas conseillé d’investir aussi peu d’argent dans une société par actions simplifiée unipersonnelle, surtout si l’activité de votre société commerciale ne se tient pas uniquement à des prestations de service. Pour créer une entreprise sous un tel statut juridique, il sera donc nécessaire de monter un solide dossier qui convaincra à votre banque d’investir un montant minimum dans votre activité.